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Les quatre sots de la République

Un feuilleton politique se joue sous nos yeux depuis deux mois environ. Il a pour cadre l’ancienne célèbre formation de l’opposition, le « detia », et pour acteurs quelques figures, plus ou moins connues sur la scène politique. La leçon que l’on retiendra de ce spectacle est assez simple mais assez répugnant pour tout observateur politique : au Togo nous n’avons pas encore une véritable et réelle opposition. Il y a certes des gens qui font de la politique mais sans vraiment de la pratique politique. Mais le reste et la plus part d’ailleurs sont des opportunistes, des gens qui ne pensent qu’à leur ventre, à leur intérêt strictement personnel. Nous voici en face d’une bande de quatre individus qui, après la formation d’un gouvernement dans lequel le peuple togolais a eu l’heureuse chance de ne pas les voir figurer, trouve donc subitement à dire du mal du président de leur parti ; Après plus de trois ans au gouvernement où ils se sont bien servis, les voici maintenant courir dans tous les sens prenant d’assaut les médias ces dernières semaines pour nous annoncer leur grande trouvaille : Gilchrist ne gère pas bien l’UFC, Gilcrhist décide de tout dans son salon, patati patata, bref tout ce que l’on peut dire lorsqu’on est dans leur cas, c'est-à-dire des aigris. Ah oui on lit vraiment de la rancœur sur leur visage. Gilchrist est aujourd’hui dépeint comme un « monstre » un tyran qui gère le parti dans son salon, mais nos couillons ont omis de nous dire que c’est dans ce même salon que le vieux a décidé de les envoyer siéger qui au gouvernement qui à l’Assemblée Nationale.

Normalement, le cas de ces individus devrait passer inaperçu parce que c’est un non-événement.

Mais ne pas en parler, c’est leur faire aussi trop d’honneur ; il faut qu’on sache exactement qui est chacun de ces nouveaux « illuminés » de l’UFC qui forcent négativement les projecteurs de l’actualité sur ces derniers moments.

Ore DJIMON : l’histoire retiendra de lui qu’il a été l’un des rares togolais à partir immédiatement de zéro pour le haut niveau de l’échelle sociale. Pauvre enseignant (ses collègues du public qu’il va rejoindre peut-être bientôt sont actuellement en grève pour revendiquer l’équivalent d’une journée de primes chez lui), Oré Djimon qui cabanait dans une chambre avec sa femme et sa progéniture était devenu, du jour au lendemain, ministre de la communication ! Une sacrée chance à vrai dire, ce n’est pas toutes les fois que cela arrive à des gens. Encore qu’avec son seul diplôme (délivré selon lui par la Fondation Konrad Adenauer) il n’était du tout l’homme qu’il fallait à la place qu’il faut. Ministre de la communication il n’était pas en mesure de présenter au peuple togolais la synthèse des travaux comme cela est de règle après un conseil des ministres. Avec lui, le gouvernement a dû déroger à la règle en laissant la présentation des travaux du conseil des ministres à un autre ministre ayant plus de prestance et des qualités requises. Inutile de vous dire qu’il ne parvenait même pas à rédiger des discours. Comme il fallait s’y attendre, le passage de Djimon Ore à la tête du ministère de la communication a été l’un des plus désastreux avec des nominations fantaisistes, souvenez-vous de son ami YIDI qu’il a imposé à la TVT. Rappelez-vous des mutations intervenues à son ministère et du recrutement sans aucun respect de l’orthodoxie de la fonction publique. Quant à ses relations avec la presse, elles ont été des plus exécrables. Le parvenu traitait avec condescendance les journalistes à qui il a d’ailleurs dérobé la coquette somme de six millions de francs.

Avec le projet de mise sur satellite de la TVT où il s’est bien sucré avec des commissions faramineuses, Ore Djimon trouve aujourd’hui que si même si on le nommait encore ministre, il allait démissionner dans les minutes qui suivront. Paradoxe flagrant quand on sait qu’il a fait des pieds et des mains pour être reconduit dans le nouveau gouvernement et que c’est cet objectif non atteint qui fond sa fronde contre GILCHRIST aujourd’hui.

NICODEME HABIA

Comme ceux qui se ressemblent s’assemblent, Djimon ORE est suivi dans sa rengaine contre Gilchrist par ce bonhomme bizarre, ancien député qui rêvait lui aussi d’un poste ministériel après son échec aux législatives.

Plus connu dans le domaine du fétichisme et du grand banditisme, Nicodème Habia fait partie de ceux qu’on peut qualifier de ratés de la politique togolaise. Sa moralité très douteuse est un facteur qui devrait le tenir loin des cercles politiques parce que ce n’est pas du tout son monde. Il est plus proche d’un chef de gang qui serait un éternel repris de justice, qu’un acteur politique.

Il ne doit ce qu’il a réussi à être aujourd’hui qu’à Gilchrist qui l’a sauvé de la prison. Après trois années dans la même classe de 6ème, il avait opté définitivement pour la rue, et c’est là que Gilchrist l’a pioché pour en faire faire de lui un agitateur politique aux côtés d’un certain Jean-Pierre Fabre, tous des officiers de la rue au moment où le vieux avait pour arme principale la violence.

Parmi les faits d’arme de son aventure politique, on retiendra que c’est lui qui a dévoilé aux médias français les plans de préparation Mouvement Citoyen pour l’Alternance (MCA) en 2010. Ce qui a couté la prison à l’un de ses amis Fulbert Attisso.

TSIMESSE GBEYA

Enseignant vacataire à l’EPP Zanguera, il a été impliqué dans plusieurs affaires de vente de terrain litigieux. Sa cupidité aveugle l’a même conduit a bradé les réserves administratives. Gilchrist Olympio continue de gérer le dossier pour éviter la prison à ce vieux monsieur incapable de s’acquitter des frais de scolarité de ses enfants. Un député de la République qui doit se faire remonter les bretelles avant de s’occuper de sa propre progéniture.

THEOPHILE ADJANGBA

Du même acabit que Nicodème Habia, c’est le genre d’individus qui devraient normalement croupir depuis longtemps derrière les barreaux d’une prison, soit au Togo ou dans un autre pays de la sous-région. Maintenant qu’il s’est hasardé à suivre idiotement les DJIMON ORE et compagnie, on se demande de quelle protection jouira-t-il dorénavant pour échapper à la police avec les nombreuses casseroles criminelles qu’il traîne. C’est sans doute le plus sot de tous les quatre.

Comme vous pouvez le remarquer, c’est par défaut et par erreur de l’histoire que ces individus ont pu émerger jusqu’à ce niveau. Les actes qu’ils viennent de poser et qui leur ont valu leur expulsion de l’UFC, ne laisseront certainement pas beaucoup de traces pour la suite. Le CRADT qu’ils ont créé et qui a la résonance d’un groupement criminel ne va sans doute pas avoir grand écho.